Depuis le début de l’année, MBV a déjà accueilli 8 nouveaux volontaires en service civique au sein de ses EHPAD, un peu partout en France.
La mission consiste à accompagner des personnes âgées par le développement de la participation à la vie sociale et citoyenne des résidents et par le développement des liens intergénérationnels.
C’est dans ce cadre que Sarah Beletier partage son expérience de Service Civique au sein de MBV Clairbois, à Dirac en Charente. Un témoignage parmi les 20 services civiques actuellement chez MBV.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sarah Beletier, j’ai 24 ans, et j’ai réalisé mon service civique chez MBV Clairbois en 2021. J’ai tout d’abord obtenu un baccalauréat Littéraire et ensuite j’ai obtenu une licence de psychologie à l’université de Poitiers. Je trouvais qu’il n’y avait pas assez de terrain pendant mes études donc j’ai voulu voir un peu ce qu’il en était en établissement et j’ai postulé pour un job d’été chez MBV Clairbois.
Pourquoi le service civique?
J’ai débuté chez MBV en juin 2021, pour l’été au départ. Je me plaisais beaucoup au sein de l’EHPAD. Avant cette expérience, je n’avais jamais mis les pieds dans un EHPAD, et j’ai adoré. Au bout d’un mois et demi, le Directeur m’a proposé de faire un service civique car ils avaient cette possibilité pour le mois de septembre et j’ai accepté.
Comment se déroule un service civique ?
Dans le cadre du service civique, nous avons une grande mission. La mienne était « Maintenir le lien social ». L’objectif principal de mon service civique était de passer du temps avec les résidents pour les connaître et savoir ce qu’ils aimaient, afin de leur proposer des activités qui leur plaisent. Je pouvais passer 1h ou un après midi à discuter avec un résident, l’avantage du service civique c’est qu’on a « du temps ».
Une fois que j’ai bien appris à les connaître j’ai pu mettre des activités en place. Pour les résidents qui avaient envie de créer du lien, on a fait des groupes, par exemple pour jouer à la belotte avec plusieurs dames. Maintenant, elles jouent sans moi !
Est-ce que vous recommanderiez le service civique ?
Franchement, oui !
Car quand on est jeune, ça ne peut qu’apporter du plus. Sans cette expérience, je n’aurais jamais eu la même vision des choses. En passant beaucoup de temps à discuter avec les résidents, on arrive à mieux les comprendre, on développe plus d’empathie. Je comprends la difficulté d’une personne âgée qui quitte son logement, sa vie. Discuter ne serait-ce que 15 minutes avec la personne lui apporte beaucoup. A moi aussi ça m’a beaucoup apporté. J’ai aimé cette différence d’âge. Ils m’ont beaucoup appris.
C’est une belle expérience, très enrichissante. Six mois ca passe très très vite. Ça peut ouvrir des portes, ou pas, mais dans tous les cas ça reste une belle expérience.
Qu’est ce qui vous a marqué ?
Nous avions une expérimentation à mettre en œuvre au sein de MBV, qui s’appelait « Entoureo ». Le but était de créer et maintenir du lien social. On avait mis en place des ateliers avec différents groupes et les personnes devaient discuter autour d’un thème : le « progrès ». Les personnes parlaient des différents « progrès » qu’elles avaient vécu et ensuite tout était retranscrit pour réaliser un livre. C’est un très beau souvenir pour moi et pour les dames qui participaient (il n’y avait que des dames), qui avaient donc écrit un chapitre du livre. Ce livre leur a été remis, c’était très beau.
Et après le service civique ?
A la fin de mon service civique, on m’a proposé le poste d’animatrice pour un remplacement de 8 mois et j’ai adoré. Au début, j’appréhendais, mais au final ca m’a beaucoup plu. C’était plus cadré que le service civique mais c’était trop bien !!
En décembre 2022, l’animateur est revenu et je n’avais pas envie de partir. C’est un établissement très convivial et familial. Le directeur m’a dit qu’il avait un budget pour une formation d’aide-soignante. J’ai testé un peu avant de pendre ma décision et j’ai aimé le contact encore différent avec les résidents. Je suis donc entrée à l’école d’aide-soignante en apprentissage. J’ai effectué différents stages avec des publics différents mais j’aime les lieux de vie, j’en reviens toujours à l’EHPAD.
La formation est de 1 an et demi, j’ai validé tous mes examens. Actuellement, il me reste 2 stages à valider et je serai diplômée en aout 2024. Et pour la suite j’aimerais travailler à l’Oasis, c’est l’espace dédié aux personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, car dans cette unité le lien est encore différent. On a plus de temps à leur consacrer et j’aime avoir ce temps à consacrer aux résidents.
Si je devais résumer, c’est un enchainement d’opportunités que j’ai saisies à chaque fois et je ne le regrette pas.
